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Blessures narcissiques sociales.

Blessures narcissiques sociales.
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13 août 2009

the office 2

Jour suivant, jour comme un autre.

Je n’ose calculer le temps qu’il me reste à attendre.

Trop.

Il ne se passe rien ici.

Il ne s’y passera rien.

Ma vie derrière ce bureau, ressemble à ma vie en générale.

On passe sa vie à attendre.

On attend qu’il se passe quelque chose.

Qu’un groupe terroriste intervienne avec des Kalachnikovs AK 47.

Et fasse son devoir.

Les gens heureux ne sont pas exigeants.

Faut-il être forcément conciliant pour être heureux ?

Celui qui est heureux ne se pose pas de question.

Le bonheur est un voile, un trouble de la pensé.

Etre heureux rend aveugle ?

Et non, c’est l’inverse.

Tous fabriqués de série.

Un de perdu, c’est quand même dix de retrouvé.

Nous sommes des marionnettes.

A ne jouer aucun rôle,

Nous figurons.

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13 août 2009

the office

Bon,
j'ai terminé ce que je devais faire...
Maintenant, il faut attendre.
C'est comme ça.
Il me reste 40 longues minutes à attendre...
40 longues minutes.
M m'a téléphoné, il a retrouvé le mec introuvable.
Il est 17h26, il ne me reste donc plus que 34 minutes.
Déprimant.

Ce serait drôle de lire ce que pensent les gens qui travaillent dans des bureaux.

Certain à attendre que la majestueuse aiguille s’aligne avec le chiffre 12.

D’autre, perdus dans une montagne de paperasse, pour quelques euros de plus.

D’autres encore, en train de se faire leurs assistantes, toujours bien attentionnée.

17h31, il me reste 29 minutes.

D’autres à attendre leurs lignes.

Le temps passe lentement.

Les gens s’activent dans l’open-space.

Les secrétaires n’existent plus, ce sont les assistantes qui prennent leurs places.

A genoux.

Il est 17h37, et il me reste 23 minutes.

Le chiffre 23 est maudit. Tu m’étonnes, 23 minutes à attendre.

Ici, tout le monde se tutoies.

« Bon alors qu’est-ce qu’on fait ? On se tutoie ? On se vouvoie ? On s’encule ? »

« On s’évite. »

Tout le monde fait ça ici, sauf de se vouvoyer j’ai dit.

17h43… ça fait 17 minutes.

Les gens s’évitent, se fuient.

Ils ont tous quelque chose de plus important à faire.

17h47, 13 minutes de la fin.

Hâte d’en finir.

J’ordonne les trombones.

Range les stylos, discrètement.

Personne ne doit savoir, que je suis sur le départ.

Il reste 8 minutes.

Je continus de taper ces minuscules lettres.

Pour eux, je travaille.

Il reste 5 minutes.

Il reste 2 minutes.

18 mai 2009

Genèse.

J’aimerais vivre dans une série américaine, n’importe laquelle, même si il ne se passe rien. J’aimerais avoir déjà lu le scénario, pour ne pas avoir peur de la page blanche (ou de la page suivante ?) . Pour ne pas avoir à supporter le poids d’un avenir incertain. Pouvoir changer de script à tout moment. Avoir par moments un rôle à jouer. J’attends que ces années passent, mais j’ai bien peur qu’elle ne fasse que de passer. Dans 10 ans, elles continueront et j’en serais au même point. Réussir pour approcher le monde du superficiel, et rien à voir avec le monde des idées. L’homme de la caverne nous a menti à nous faire croire qu’il fallait sortir de l’ombre pour être éclairé et non par les projecteurs. Euclide, l’homme lucide, perdait son temps à ne voire aucune devise derrière ses chiffres. Comme la monnaie américaine, le yen et l’euro devraient, elles aussi, redresser leurs barreaux. À croire qu’elles n’ont pas honte. Je me demande quel est le but de cette entreprise scribouillarde ? Aucun. Ce ne sera qu’un dépotoir non organisé. Comme en avion, j’ai besoin d’un sac pour vomir. Ces lignes seront ce sac. Il n’y a pas de héros avec du phare à joue. Des protagonistes avec un joli derrière, mais sans particule. Ecrire est aujourd’hui prétentieux. A utiliser les instruments des plus grands, on passe pour des cons. Et si les cons avaient quelque chose d’intelligent à dire ?
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